Principe cher à Gandhi, Ahimsa est l’observance la plus importante de la pratique du yoga. Elle est la base de la paix mentale. En effet, comment trouver celle-ci si notre esprit est encombré par des pensées malveillantes envers autrui ?
Car la non-violence ne se limite pas aux actes. Elle concerne aussi nos pensées, nos paroles, notre régime alimentaire… Dans son sens le plus vaste, Ahimsa revient à se garder constamment de causer le moindre mal à toute créature vivante.
Selon les principes du yoga, la pensée est une forme de prana, une forme d’énergie qui circule et ne s’arrête donc pas à notre soi intérieur mais va bien au-delà. Ce qui signifie qu’une pensée malveillante, de colère, de jalousie ou de ressentiment va au-delà de l’esprit et du corps. Elle est projetée vers la ou les personnes concernées par ces pensées et va lui générer des problèmes.
De même selon l’ayurvéda, les pensées négatives créent de l’ama dans le corps (des toxines) qui vont entraîner des dysfonctionnements et des maladies.
La non-violence doit donc être pratiquée envers les autres en évitant toute pensée malveillante, en ne proférant pas d’injure ni de paroles grossières, en n’ayant aucun geste violent et en adoptant un régime végétarien. Mais elle doit aussi être pratiquée envers soi-même, en contrôlant son esprit en ne laissant aucun sentiment de colère, de haine, de vengeance apparaître et perdurer et en faisant preuve d’indulgence et de compassion envers soi-même.
La dévalorisation, le fait de se penser incapable sans avoir essayer, de se croire mauvais, de s’injurier soi-même est aussi se faire violence.
Quand le comportement ou les paroles d’une autre personne nous font du mal, il est possible de se défendre intérieurement en refusant ce « cadeau » empoisonné. Il est possible de changer son état intérieur, de contrôler ses émotions en se disant intérieurement par exemple « non je ne t’autorise pas à me faire ressentir de la souffrance, je refuse que ton comportement change mon état intérieur ».
Ahimsa est un chemin plus difficile qu’il n’y paraît de prime abord. C’est la vertu des forts car elle oblige à supporter les insultes, les reproches, les critiques… N’oublions pas que ce ne sont que des mots, qu’il ne tient qu’à nous de ne pas leur donner de poids. Il s’agit de ne nourrir aucune mauvaise pensée aucune colère. C’est une pratique et une vertu très puissante autour de laquelle les autres vertus gravitent.
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